Pistes avenue du Prado

(8e)

Longueur : 1710 m

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Voilà bien la pire des «pistes cyclables» de Marseille et même probablement de France tant elle accumule les aberrations ! Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une piste ni même d'une bande cyclable, mais d'un espace que piétons et cyclistes sont censés partager harmonieusement sur les deux trottoirs entre la voie centrale et les contre-allées du Prado. C'est matérialisé par un marquage au sol, du reste devenu bien peu visible avec le temps :

Marquage piétons et cycistes

Des panneaux indiquent par ailleurs que les cyclistes doivent respecter les piétons... Mais puisqu'on ne demande pas en retour aux piétons de penser aux cyclistes, ils ne se gênent pas pour occuper toute la largeur de cet «espace partagé», et ils ont bien raison : sur cette belle avenue, on ne va pas demander aux familles et aux groupes d'amis qui se rendent nombreux à la plage de marcher en file indienne pour laisser de la place aux cyclistes !

Le résultat, c'est qu'avec tous les rétrécissements dus aux arbres, abribus, cabines de téléphone, kiosques et automobiles débordant souvent largement de la zone de stationnement, rouler à vélo sur cet espace piétonnier très fréquenté est une véritable course d'obstacles...

Et les traversées des nombreuxes voies transverses augmentent la difficulté, par l'absence totale d'aménagement pour les vélos :

– aucun dénivelé pour aborder en douceur les trottoirs, ce qui interdit pratiquement l'usage de cette «piste» aux vélos de route;

– les feux sont presque toujours placés en avant du passage, qui est donc souvent occupé par une automobile, obligeant les cyclistes à passer à côté et escalader toute la hauteur du trottoir;

Passage bouché

– lorsque ça n'est pas le cas, rien n'indique que le feu va passer au vert, et on risque donc toujours de se faire percuter par une automobile dont le conducteur démarre dès que le feu passe au vert et ne vous a pas vu arriver.

Mais le plus gênant, c'est que la présence de cette «piste» met dans la tête des automobilistes que les cyclistes doivent l'emprunter plutôt que la contre-allée qui est leur place naturelle : une voie où la vitesse est limitée à 30 km/h, réservée en principe aux courts trajets pour automobilistes qui veulent se garer ou tourner dans une voie transversale...

Et donc, on ne compte plus les agressions verbales voire physiques à l'encontre des cyclistes qui empruntent ces contre-allées, par des automobilistes pressés qui les considèrent comme un moyen d'éviter les feux rouges de la voie principale !

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